Industrialisation
21 juin 2022

Industrialisation : la gestion de la vie série ?

Vous avez industrialisé votre produit. Vous êtes arrivé au bout de cette phase et vous avez pu assister à la mise sur le marché de votre produit. On vous félicite ! Mais maintenant, que se passe-t-il pour votre produit ?

Vous avez industrialisé votre produit. Vous êtes arrivé au bout de cette phase et vous avez pu assister à la mise sur le marché de votre produit. On vous félicite !

Mais maintenant, que se passe-t-il pour votre produit ?

 

L’idée c’est de ne pas le laisser vivre sans suivi, ni surveillance.

Que se passe-t-il si un composant devient obsolète ? Si on constate qu’on reçoit de plus en plus de produits en SAV ?

Voilà des points de vigilance à continuer à suivre après l’industrialisation, une fois la production stabilisé et le produit mis sur le marché.

 

Allez, c’est parti !

 

C’est quoi la vie série ?

La vie série, c’est ce qu’il se passe une fois que la production est stabilisée.

Elle peut être gérée par le prestataire qui accompagne le porteur de projet sur la thématique d’industrialisation mais cela peut aussi être géré par le porteur de projet lui-même.

Dans les deux cas la gestion de vie série est intimement lié à l’industrialisation.

 

Rappel du process d’industrialisation

L’industrialisation est une phase déterminante pour la mise sur le marché de votre produit. C’est à anticiper et intégrer le plus en amont possible. Pourquoi ?

Pour vous permettre d’anticiper le planning de sortie de votre produit et d’intégrer tous les coûts et investissements nécessaires à la réalisation de votre projet.

Par ailleurs, chez Rtone, on applique l’industrialisation comme un fil rouge. C’est-à-dire qu’elle est décomposée et qu’elle intervient à chaque phase de développement du produit. 

gestion industrialisation

> Pour creuser ce sujet en détail, vous pouvez consulter cet article.

 

En quoi consiste la vie série ?

La vie série, c’est le fait de s’assurer :

  • que le produit correspond à la qualité attendue décrite dans les dossiers de production finaux,
  • qu’il fonctionne comme prévu,
  • que sa qualité ne baisse pas dans le temps,
  • qu’on peut faire face à l’obsolescence partielle du produit (composant,…)
  • qu’on a géré ou qu’on est en mesure de gérer la fin de vie du produit.

La vie série intervient principalement sur les parties mécaniques, hardware et software du produit.

Voici les différents aspects de la vie série :

Industrialisation vie série

 

Suivre la qualité de production

La vie série commence avec l’instauration d’indicateurs. Afin d’être en mesure d’identifier et d’éviter certains … les indicateurs vont pouvoir ici permettre de lever des alertes en cas de besoin.

 

Gérer les non-conformités

On considère que les non-conformités peuvent survenir dans 2 cas :

  • en production, à cause d’un assemblage approximatif par exemple,
  • en raison d’erreurs de conception.

Il faut donc pouvoir gérer et corriger ces pannes. Dans la plupart des cas, cela signifie :

  • identifier le problème,
  • corriger le problème,
  • peut en résulter un redesign de la carte pour endiguer le problème.

Améliorer la production

L’amélioration continue de la production requiert d’intégrer les retours clients.

Cela peut être en mettant en place un service après-vente auquel on doit se former et pouvoir former d’autres membre qui seraient amenés à rejoindre l’équipe. Bref, plus c’est documenté, mieux c’est !

Le suivi qualité permettra aussi d’être capable d’identifier des problèmes de conception ou de fabrication.

 

Suivre l’évolution de la production et gérer les équivalences et les obsolescences

Tout au long de la production, il peut arriver divers changements. Il faut pouvoir s’y préparer pour y faire face :

  • gérer une équivalence de matière (rupture, allongement des délais,…),
  • gérer l’obsolescence d’un composant, ce qui peut souvent signifier de devoir le remplacer en effectuant un redesign de la carte,
  • gérer le changement de fournisseur, pour une scale-up (augmentation de la production),
  • décider de rapatrier ou de déplacer une production (pour des questions de volumes ou de coûts).

Gérer la fin de vie et la fin de production

A un moment donné, il va falloir décider quand on va devoir ou vouloir arrêter de fabriquer le produit.

Nous pouvons conseiller le client sur cette stratégie là. Il peut y avoir plusieurs options :

  • est-ce qu’on fait du stock pour produire le plus longtemps possible ?
  • est-ce qu’on planifie la fin de production ? (en raison d’obsolescences de composants,…).

 

L’exemple de gestion de la vie série avec Lunii

Les équipes Rtone ont accompagné Lunii sur l’étude électronique et logicielle de la vie série de leur produit Ma Fabrique à Histoires, c’est-à-dire qu’elles ont proposé du redesign et les évolutions logicielles associées, en fonction des différentes optimisations à mener. Le pilotage de l’industrialisation, la mise en production et la gestion de la vie série ont été opéré par leur EMS français BMS Circuits.

Rtone et Lunii ont donc travaillé sur 3 axes de l’industrialisation et de la gestion de vie série :

 

L’amélioration de la fiabilité de leur produit 

Dans l’optique de limiter le taux de défaillance et d’augmenter la fiabilité du produit, certaines actions ont été menées par les équipes :

  • des actions mécaniques pour rendre le produit robuste : par exemple utiliser des boulons et un connecteur jack plus solides, renforcer la coque,…
  • des actions électroniques de retouches de la carte pour gérer des problèmes comme celui des surtensions,
  • des changements ont même été faits pour fiabiliser le produit qui allaient contre l’idée d’optimiser les coûts.

 

Du design to cost 

Afin de réduire les coûts :

  • des changements de références ont permis de faire des optimisations sur la carte,
  • des compromis ont dû être trouvés,
  • des simplifications fonctionnelles ont été appliquées.

 

La gestion de la pénurie actuelle de composants 

Pour faire face à la pénurie actuelle des composants, des solutions ont dû être trouvées :

  • 4 variantes de montage ont été proposées en fonction des stocks disponibles de composants que Lunii avait réussi à approvisionner et pour gérer les délais d’approvisionnement allongés.
  • Des optimisations de l’ampli audio, du chargeur de batterie et du testeur ont pu être réalisées pour faire face à la pénurie et en vue de proposer des alternatives en production face aux difficultés d’approvisionnement.

 

Les équipes Rtone ont piloté les phases amont jusqu’au banc de tests fonctionnels, la fin de la fabrication des cartes.

BMS Circuits a en plus géré le remplacement de composants identiques pour pouvoir continuer à produire dans plusieurs cas de figure.

 

industrialisation gestion vie produitMa Fabrique à Histoires de Lunii

La vie série s’applique aussi au Cloud

Les mêmes principes s’appliquent aussi au Cloud. On va parler de maintenance du produit ou de la plateforme.

Que le produit soit stabilisé ou continue à évoluer, il y a toujours une équipe de développement qui connaît le produit et qui va suivre les bugs et les mises à jour.

Et même si des cycles de tests ont été précédemment réalisés, il peut toujours y avoir :

  • des obsolescences liées aux navigateurs,
  • des mises à jour de sécurité à effectuer, qu’on appelle effet de bord,
  • des mises à jour de librairies et de code existant,
  • des bugs de fonctionnalités,
  • d’autres bugs, moins prioritaires car considérés comme mineurs ou esthétiques plus que fonctionnels.

En règle générale, un service Cloud évolue en permanence.

C’est souvent l’équipe de développement qui travaille sur les évolutions car c’est elle qui connaît le mieux le produit et qui sera capable de le corriger rapidement.

Pour un software qui n’évolue pas, cependant, vient un moment où les bugs se font de plus en plus rares et finissent par disparaître.

 

L’importance du cahier de tests 

Pour respecter un process qualité dans les différents développements, il est primordial d’avoir un cahier de tests.

C’est une procédure qui va décrire toutes les fonctionnalités et les situations à tester à chaque mise en production du software. Même les plus basiques. Pour n’en oublier aucune :

  • tests de connexion
  • reset mot de passe,…

Car chaque ajout de fonctionnalités entraîne des des boucles de bugs récurrentes.

 

Comment se passe la mise en production ? 

Il y a d’abord une phase de développement, lors de laquelle on va justement chercher les bugs pour les corriger au fur et à mesure, dans les sprints suivants.

Puis, il y a une première phase de mise en production. Des utilisateurs non experts vont commencer à utiliser la plateforme et souvent leur travail en dépend. Deux choses sont essentielles :

  • la qualité de service,
  • sa disponibilité. 

Puis vient le cycle naturel d’évolution du service.

 

Le cycle d’évolutions 

Différentes versions sont utilisées pour suivre un process de développement qui intègre les mises à jour, les corrections de bugs et les nouvelles fonctionnalités en essayant de limiter les risques.

La version « dev », qui est une version qui va évoluer tous les jours, avec tous les ajouts des développeurs. Cette version est uniquement testée par un petit groupe spécifique : le chef de projet chez le client, par exemple.

Puis on construit une version staging. C’est une pré version de production, qui ressemble fortement à la version de production : on va utiliser des données réelles autant que possible, avec les mêmes performances, dans les mêmes conditions.

Puis c’est enfin la version de production qui est utilisée. On parle d’une version figée, versionnée. On sait quelle version du code source est déployée.

Il en existe 2 versions :

  • une version réservée pour les correctifs et les petits bugs,
  • une autre version en cours de développement qui prévoit l’ajout de nouvelles fonctionnalités (prévues ou décidées en fonction des feedbacks des utilisateurs).

Puis va entrer en ligne de compte la stratégie de mise à jour avec ou sans interruption de service. Deux serveurs peuvent être utilisés en parallèle pour assurer un service continu 24/24 et 7/7 et éviter toute interruption de service, ou décider d’une heure de connexion pour redémarrer le service.

 

Les 3 conseils à retenir pour la maintenance 

  1. On ne peut pas prévoir d’interrompre la maintenance de son service, d’autant plus si l’on tient à conserver un certain niveau de qualité.
  2. La documentation est la clé pour la maintenance. Il faut garder à l’esprit que la première équipe de développement est celle qui connaîtra le mieux le produit. Si dans le futur, un switch ou un rapatriement est envisagé, la documentation sera précieuse et une phase de co-développement avec la future équipe lui permettra de reprendre les rennes de la maintenance du service dans les meilleures conditions.
  3. Le cahier de tests est un indispensable pour le process qualité du service et permettra de reproduire tous les scenarii possibles et d’éviter tout bugs.

 

> Pour en savoir plus sur la maintenance, on vous conseille cette vidéo.

 

Le sujet de l’industrialisation et de la gestion de vie série permet d’accompagner votre produit ou service tout au long de sa vie. C’est ce qui va vous permettre d’assurer le niveau de qualité de votre produit que vous vous êtes fixé.Intégrer ce sujet le plus tôt possible vous permettra d’anticiper et de gérer au mieux les obsolescences, les allongements de délai, d’agir sur les problèmes en SAV,…

Et de prévoir sa fin de vie. Bref, qu’il s’agisse d’un produit ou d’un service, vous avez les clés pour continuer à satisfaire vos clients et appréhender les défis qui se présenteront à vous.

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